Comme nous vous l’avons annoncé le 1er décembre, les CDG normands vous proposent, tout au long de la semaine, des idées reçues sur la laïcité avec un quiz pour tester vos connaissances qui sera diffusé vendredi prochain.
Pour cette entrée en matière d’idées reçues sur la Laïcité, commençons avec les préjugés les plus souvent énoncés sur cette thématique !
La réponse est bien évidemment : Faux !
Pour comprendre en quoi ces deux concepts sont à différencier l’un de l’autre, il faut pour cela remonter un peu dans notre histoire et revenir à l’époque de la Révolution française (1789-1799).
Cette époque peut être considérée comme le point d’origine de l’histoire de la laïcité et ce qui aboutira finalement aux lois écrites au début du 20e siècle.
En effet, rappelons que c’est le 26 août 1789 que l’Assemblée constituante adopte la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».
2 articles fondamentaux sont ainsi rédigés sur la liberté religieuse :
Mais c’est en 1905, le 09 décembre exactement, que la loi de séparation des Églises et de l’État est adoptée afin de veiller à ce que les pratiques religieuses ne contreviennent pas à l’ordre public.
Cette loi, considérée comme étant le texte fondateur de la laïcité en France acte ainsi la neutralité de l’État vis-à-vis de l’ensemble des religions (sauf en Alsace-Moselle, alors sous souveraineté allemande) et annonce :
Enfin, c’est avec la Constitution du 04 octobre 1958 et le premier alinéa de l’article 1er : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances (…) » que les règles générales d’organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics sont fixées, sans s’occuper ni inclure de questions religieuses.
Comme nous venons de le voir en réponse à la première idée reçue, la laïcité est un principe juridique qui prône un vivre ensemble dans la diversité.
Ainsi, la laïcité n’est contre aucune religion. Au contraire, elle vient renforcer la volonté de l’État de rester neutre en ne privilégiant aucune religion et en leurs permettant de coexister.
Pour rappel, la laïcité implique :
Cette idée reçue vient d’une confusion existante entre les différents sens du mot « public ».
Il est alors important de faire la différence entre :
Ceux-ci sont tenus de respecter le principe de neutralité, afin de ne valoriser ou privilégier aucune religion, et donc, de traiter à égalité les usagers.
La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l’administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.
Avec l’ensemble des informations que nous venons d’apprendre sur les fondements et principes de la Laïcité, il apparait clairement que cette idée reçue est fausse.
En ne privilégiant aucune religion, la laïcité évite les inégalités de traitement.
Ce sont les préjugés qui vont créer des discriminations.
La charte de Laïcité met l’accent sur l’interdiction de discriminer et doit être exposée de manière visible et accessible dans l’ensemble des services publics.
Elle est consultable via ce lien : https://www.gouvernement.fr/la-nouvelle-charte-de-la-laicite-dans-les-services-publics